Collobrières

Pont sur le Réal Collobrier

Situation

Blottie dans le massif verdoyant des Maures, la commune de Collobrières offre cette douce quiétude de l'arrière-pays varois où se mêlent l'authenticité du village provençal, l'étoffe d'une nature généreuse et la richesse d'un patrimoine local.

Les habitants de ce village, baptisé " Capitale des Maures ", partagent 11268 hectares de forêts (dont 99,2% sont protégés) où se mêlent harmonieusement bruyères, fougères, genêts, arbousiers , châtaigniers, chênes-verts et chênes-lièges

Collobrières est un village de 1600 âmes niché dans un creux de verdure entre les collines cristallines du massif des Maures.

Son charme, vous l'apprécierez en parcourant ses forêts de châtaigniers, de chênes lièges, d'arbousiers ..., mais aussi en flânant dans ses rues caladées qui grimpent jusqu'à l'ancienne église Saint Pons ou le long de son cours d'eau, le Réal Collobrier.

Origine du nom

Le village de Collobrières doit son appellation au réal Collobrier, ou rivière de couleuvres, à l'époque où les Romains exploitaient les mines de plomb, de cuivre et de fer .

Histoire

Les premières traces de vie à Collobrières datent de l'époque pré-romaine.

Le Réal Collobrier, bien qu’il n’ait pu endiguer les passages désastreux des “ Grandes Compagnies de Turenne ”, fin 14ème siècle et le pillage par les troupes savoyardes, lors du siège de Toulon en 1707, a servi cependant à protéger la population contre les épidémies de grandes pestes de Provence.

Immergé dans la forêt des Maures, le village a toujours vécu des ressources de celle-ci : pâturage, élevage, exploitation du bois.

C'est un enfant du pays, Aumeran qui alla chercher en Espagne le secret de la transformation du liège en bouchon.

En 1850, comptait 17 bouchonneries, 3 scieries, et plusieurs mines de plomb, cuivre, fer.

Les maisons de maître qui longent la rue principale racontent l'histoire de ces industries jadis florissantes et contrastent étonnament avec les maisons médiévales du vieux village.

Aujourd'hui, la forêt reste un élément important dans la vie et dans le coeur des Collobriérois.

Le massif des Maures :

Le massif des Maures est un pays de grande originalité en Provence.

Cette vaste oasis de verdure ondule en vagues successives de Hyères à Saint Raphaël.

Dominée par les chênes - vert, liège, pubescent, rouvre - avec de nombreux îlots de châtaigniers et de pins maritimes, la forêt abrite une faune variée : Insectes, oiseaux, rongeurs, couleuvres, blaireaux, renards, chevreuils et sangliers.

Sur le sol argenté par les micaschistes, bruyère, fougère, arbousier et ciste (ici on parle de "messugue") forment le maquis.

Sur les versants ensoleillés, les petits criquets sautent devant le pas du randonneur et les craquements de feuilles sèches révèlent parfois la présence d'une tortue d'Hermann.

Châtaignier

La richesse de Collobrières

Richesses :

Célèbre pour ses châtaigneraies qui s'étalent sur 900 hectares, Collobrières a fait de cet arbre son symbole. Une fête traditionnelle et particulièrement conviviale, chaque année les trois derniers dimanches d'octobre, décline la châtaigne sous toutes ses formes (fraîches, grillées, en crème, marrons glacés…).

Le châtaignier est un arbre qui ne se développe que sur un sol acide. Propice à cette exploitation, le massif des Maures abrite près de 2500 hectares de châtaigneraies répartis sur 5 communes : Collobrières, La Garde-Freinet , les Mayons, Pignans et Gonfaron. Ainsi, la totalité de la production varoise y est récoltée, soit 300 et 400 tonnes. La production française représente, elle, 10 000 tonnes.

La castanéïculture (culture de la châtaigne) nécessite un entretien tout au long de l'année.

Le Village :

Le Pont Vieux et la Fontaine

Ce pont à arche unique fut probablement construit au 12ème siècle. Il permettait l'accès au vieux village ainsi qu'au château et servit à protéger la population des épidémies de peste en interdisant l'accès au village. On montait alors des barricades en bois ou en pierre pour barrer l'entrée et un garde surveillait le tout.

Jusqu'à la fin du 19ème siècle, les habitants de Collobrières n'avaient pour s'alimenter en eau potable que quatre puits munis de pompe à main et cette petite source qui coule toujours près du Pont Vieux, captée et aménagée avec un petit bassin et un lavoir. En 1993 le lavoir a été supprimé, il ne reste que le bassin dont un bord est usagé par les aiguisages successifs d'outils de paysans.



Le boulevard Lazare-Carnot

A la fin du 19ème siècle, Collobrières connaît une période de prospérité grâce à l'industrie du liège. Un enfant du pays, monsieur Aumeran alla chercher en Espagne le secret de la manipulation du liège et du bois qui fut à l'origine du développement économique du village. En 1880, Collobrières est deux fois plus petit qu'aujourd'hui mais sa population est deux fois plus importante. Le boulevard Lazare-Carnot en est un exemple flagrant avec ses maisons de maître cossues, très ouvragées, avec balcons, génoises travaillées et soubassements en pierre de taille. De nombreuses portes conservent des menuiseries très intéressantes.



La place de la Libération

La place plantée de platanes et bordée de demeures bourgeoises marque la partie nouvelle du village, émergée au cours du 19ème siècle.

La fontaine dite de l'ingénieur fut inaugurée en 1891 lors d'une grande fête locale commémorant la mise en eau du village. Elle est faite d'un bassin circulaire avec piédestal central muni de quatre "mascarons avec canons d'où l'eau s'écoule". Le piédestal supporte une statue de bronze représentant un chérubin tenant dans ses bras un poisson dont la bouche projette de l'eau. Chaque année au 15 août, Collobrières fête ses fontaines et renouvelle comme à l'inauguration de 1891, l'exploit de changer en vin l'eau de la fontaine.



La rue Jean Jaurès

Bordée d'habitations populaires, cette rue fait partie d'un quartier urbanisé créé ex-nihilo de 1825 à 1865. Ancienne rue du vacarme à cause des charrettes qui passaient nombreuses, elle était l'une des plus actives du village.



La fontaine de la République

Elle fut réalisée en 1891 afin de célébrer la mise en eau sous pression de la commune. Elle était surmontée d'un buste de la République en bronze qui a disparu au cours de la Seconde Guerre Mondiale. En l'an 2000, un buste réalisé à l'identique a été installé à l'initiative de l'Association Culturelle de Collobrières.



L'Eglise Notre Dame des Victoires

A partir de 1860, l'église Saint Pons est trop petite pour accueillir un nombre de paroissiens croissant mais elle est surtout en très mauvais état et difficile d'accès au sommet du village. En 1870, on décide de construire une nouvelle église à l'emplacement de la chapelle Saint Jean et du cimetière. Le travail est confié à l'abbé architecte Pougnet qui a déjà réalisé plusieurs édifices à Marseille. La construction de cette église de style néogothique dure 20 ans. Ses 29 vitraux sont réalisés par le peintre verrier avignonnais Gulbert.

En 1893 on inaugure un bel orgue gothique construit par l'abbé Tronchet. En 1960 on modifie le clocher en pierre dont la flèche s'élevait à 41 mètres parcequ'il penchait dangereusement. On l'allège de 3 mètres, on change la pierre en bois et on le couvre de tuiles vernissées dans le style bourguignon.



Escalier caladé

Sol traditionnel à Collobrières pour caler les sabots des mulets.



La place Rouget de l'Isle

C'est l'une des plus anciennes places du village. Avant s'y tenait le barda, sorte de marché au troc. Elle représenterait dit on la cour centrale de la maison seigneuriale médiévale. Au centre il y avait un puits de 24 mètres de profondeur. Un four à pain communal y était également présent. En été c'est ici qu'ont lieu les bals populaires.



Aire de dépiquage

Sans doute antérieure au 19ème siècle, cette surface plane recouverte d'une calade (pavage en galets) servait à dépiquer, c'est à dire faire sortir le grain de l'épi. En Provence ce procédé consistait à faire piétiner les gerbes par les animaux, juments, chevaux, boeufs, ... L'emplacement d'une telle aire se veut réfléchi, en un endroit dégagé, exposé au vent dominant qui facilite la ventilation du grain.



L'Eglise Saint Pons

Située au sommet du village sur un affleurement rocheux, l'ancienne église paroissiale fut édifiée au 16ème siècle sur l'emplacement d'une chapelle du 6ème siècle. Difficile d'accès pour la population, petite et vétuste, elle est désafectée au 19ème siècle après la construction d'une nouvelle église de style néogothique dans le village même. Il ne reste de cet édifice que quelques ruines imposantes inscrites à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.



Le vieux village en ruine

Les ruines du vieux village ont été récemment débroussaillées pour prévenir tout risque d'incendie. Les bâtiments qui ressortent aujourd'hui sont sans doute les plus anciens du village, c'est le coeur du village bâti aux pieds de l'église paroissiale.



La place Martin César

Cette charmante placette possédait jusqu'au début du 20ème siècle une fontaine dont la seule représentation qu'il nous reste est figurée sur un tableau du peintre Agosta visible en Mairie. Aujourd'hui une nouvelle fontaine a pris place et vient s'ajouter aux cinq autres du village.



Rue raspail

A remarquer de nombreuses portes anciennes ouvertes sous un arc. Certaines sont millésimées.



Place Pasteur

L'ancienne chapelle des Pénitents reconvertie au 19ème siècle en moulin à huile garde encore sa belle porte cintrée et ses baies caractéristiques. Le bâtiment contigu qui servait d'hospice jusqu'en 1825 a longtemps donné son nom à la place, autrefois Place de l'Hôpital.



Place du 2 décembre

Sur cette place dont le nom évoque la résistance varoise au coup d'état de Napoléon en 1851, était située l'ancienne Mairie. La présence d'une fontaine abreuvoir rappelle l'ancienne fonction agricole du quartier.

A voir :

La Chartreuse de la Verne : monastère édifié sur un promontoire rocheux en 1170. L'Église Saint Pons : datant du 12ème siècle, elle fut laissée à l'abandon lors de la construction en 1875 de l'église actuelle.

L'église Notre Dame des Victoires : de style néogothique, l'édifice abrite un orgue datant de 1893 et rénové en 1992.

L'église Notre Dame des Anges (commune de Pignans) célèbre par ses ex-votos : elle est construite à 8 km du village, sur un des points culminants du massif des Maures, offrant ainsi une vue panoramique sur les collines vallonnées et les îles d'Hyères.

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Office de Tourisme de Collobrières : Tél : 04 94 48 08 00